la
maison Garcelon à Chaussenac
Nous avions depuis
longtemps dans les actes du notaire Delalo ce document , la
quantité d'actes stockés explique l'exploitation
tardive du sujet.
acte original n°381
L’an mille
six cents quatre-vingt-huit et le vingt septième jour du mois de
novembre après midi à Pleaux et bureau du notaire royal
soussigné furent présent Jeanne Diernat femme et
procuratrice de Antoine Garcelon, marchand du lieu de Chaussenac
laquelle degré a baillé a libéré de louage
à messire Jacques Dubreuil prieur dudit lieu et curé
dudit Chaussenac pour 12 années complètes et
révolues qui ont commencées à courir le premier
jour du mois de juillet passé et finiront à semblable
jour.
Une maison située audit Chaussenac appelée de la
place qui confronte aux rues communes de trois côtés et de
l’autre avec le jardin des hoirs de Rousié et pour le prix
et somme chaque année de dix livres à la quelle
somme ladite Diernat a confessé avoir reçu pour quatre
années faisant quarante livres dont s’est contentée
quitte en partie, et les autres années ledit sieur prieur
a promis payer à la fin de chacune ladite somme de dix livres,
à
peine, promis par ladite Diernat faire jouir et faire à ladite
maison les réparations nécessaires convenues aux parties
que à la fin dudit louage ladite Diernat et son mari
retireront la dite maison en l’état que ledit sieur prieur
l’a réparée sans qu’il puisse
(respérer?) le prix des desdites réparations autres que
les meubles qui lui appartiennent.*
Car ainsi, oblige, jure,
renonce, voulu, présence à ce messire Antoine Lescure
prêtre de ladite église et (Albias?) Damaison de Cussac
paroisse dudit Chaussenac soussignés avec les parties
*et
où ledit sieur curé quittera ladite maison avant ledit
temps en ce cas il lui sera rendu ce qu’il aura payé
au prorata du temps qu’il aura joui.
Suivent les signatures
de J. Dubreuil, Lescure, Damaison, Jeanne Diernat et Delalo
notaire
Commentaires :
1) La procuration a
été établie le 24 octobre 1685. (voir n° 348 )
Antoine
Garcelon marchand chaudronnier exerçait sa profession à
Alicante, royaume d'Espagne avec ses frères Jean et Louis
demeurant à Ostenac comme lui et avec son cousin germain Pierre
Garcelon de Tarrieu à Ally,
ainsi que Antoine et Jean
Cousques, frères, de St Santin Cantalès.
Les
Garcelon, comme les autres migrants cantalous, à leur retour,
convertissaient leurs gains en terres ou maisons. Leurs femmes,
grâce aux procurations, géraient le patrimoine,
achats, ventes recouvrements de créances.
2) à
titre de comparaison cette location à Salers en avril 1700:
la
maison couverte de tuiles, composée de cuisine, salle, chambres,
caves, petit jardin au derrière,
boutique de la maison,
cabinet,
greniers, et généralement tout ce qui en dépend,
pouvoir audit Garcelon de faire servir la cuisine de la dite maison,
des écuries ou autre usage qui bon leur semblera.
Le prix
de la
location est de 30 livres par an.
La maison de Chaussenac avec un
loyer de 10 livres par an est évidemment plus petite, elle ne
dispose pas de jardin, ni de dépendance.
C'est en
comparant ce descriptif avec le plan cadastral de 1820, soit 130
après, que nous sommes arrivés à cette
hypothèse :
La petite maison représentée sur
la photo jointe, peut être celle de l'acte ci-dessus.
Elle
peut avoir été rebâtie sur les anciennes fondations
en utilisant les anciennes pierres, chose qui se produit
fréquemment, mais l'implantation est là.
A notre
avis la marge d'erreur est très faible, mais toute contestation
est espérée et bienvenue.
Autrefois le bâti
évoluait moins rapidement qu'aujourd'hui.
Concernant le
linteau de la porte, nous n'avons pas d'explication, il faudra trouver
une personne compétente,
il est, probablement,
attaché à un ordre religieux.
À Chaussenac il
existe un autre linteau de porte semblable en tout point à
celui-ci à l'exception de la date, 1616 au lieu de 1634. Au fil
du temps et des démolitions et récupérations ces
belles pierres peuvent avoir changé de lieu.
Parcelle n°173
encadrée de 2 espaces vides notés 'C' qui sont
probablement des coudercs et avec le jardin n°174
dans le
cadastre actuel il s'agit du n°143
Cliché
anonyme vers 1950. Origine : Archives départementales du Cantal
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