les Religieux




Les prêtres et curés :

nous ont ouvert des portes grâce à leur sens des affaires en se créant un patrimoine qu'ils ont partagé avec leur famille. Ils ont acheté des terres (ou vendu d'autres) en s'alliant à leur famille, ainsi nous avons des actes de notaires qui gardent la trace de ces transactions.

acte du 23 novembre 1674 référence au contrat d'échange fait et passé entre
+ Pierre de Chazettes seigneur de Bargues et Mr Jacques Garcelon prêtre et Antoine Garcelon dit Buigou du village de Tougouse, par-devant Mr. Jean Dupuy notaire royal à Salers le 28 avril 1580.
Ce Jacques est frère d'Antoine dit "Toti" et pour Antoine dit Bouigou, nous n'avons trouvé pas de lien de parenté

acte du 12 décembre 1612 chez Dupuy notaire où il est dit: Jacques Garcelon prêtre, oncle de Gaspard et Antoine Garcelon dit Toti père dudit Gaspard en référence à une transaction du 8 janvier 1587.
Ce Jacques est le même que ci-dessus

28 mars1612: acte de vente au profit de Jacques Garcelon prêtre vicaire à Saint Bonnet et de Martin Garcelon frère
et Antoine Garcelon neveu dudit Jacques et fils dudit Martin.
ce Jacques est le neveu du premier.

12 octobre 1612: acte de vente dans lequel il est fait état d'un autre acte établi le 8 janvier 1587 chez Dupuy notaire où il est dit: Jacques Garcelon prêtre, oncle de Gaspard et Antoine Garcelon dit Toti père dudit Gaspard.
Ici on revient au premier Jacques

2 novembre 1613: contrat de vente au profit de Bernard Garcelon prêtre et de Gaspard Garcelon son frère, habitant Tougouse; Bernard frère de Gaspard, donc de Jacques n°2

Nous avons aussi Jean Garcelon prêtre fils de Gaspard, il est dit "de la Daulphine" parfois "de la Delphine"
En opposition avec les prêtres filleuls qui sont plus souvent illétrés, ces prêtres ont des belles signatures mais nous n'avons pas trouvé des documents écrits de leurs mains. Une inconnue demeure: l'origine de leurs biens car ils ne sont pas curés de leurs paroisses, donc pas de revenu duement établi.
Ces hommes se situent fin 17° siècle. Il est impossible de les trouver dans les testaments, car ils sont souvent titulaires du titre clérical qui les en exclut, ce serait l'équivalent d'une dot que l'on retrouvera chez les religieuses.

Géraud Garcelon, fils de Martin Garcelon et de Delphine Cassard de St Bonnet, et frère d'Hélis Garcelon, Supérieure du Couvent de Salers, est curé de la paroisse de Talmay près de Dijon
Le 6 septembre 1670 Géraud est à Lyon où il établit une procuration chez maître Rey notaire en cette ville
Géraud prend sa charge de curé de Talmay avant le 4 aout 1686,  date de l'acte où il apparaît,
son prédécesseur, Alexandre Rongeot, étant décédé le 12 février 1686.
décès de Géraud : le 2 mai 1702,
(B.M.S. Talmay, vues n°313, 321, 194.)

Géraud possède un blason, mais pour quelle raison ? Ci-contre ce blason: recomposé par Philippe Garcelon

Depuis nous avons trouvé ceci :
N° 232 Gérauld Garcelon, curé de Talmay : d'azur, à une croix ancrée dor, et de chef d'argent, chargé de trois roses de gueules.



Nous avons donc deux versions du même blason
le 1er résultat informatique ; le second version novembre 1696, à la plume et en couleur !
Concernant ce Géraud Garcelon, les archives réservent parfois des surprises :
Selon un arrêt du parlement de Dijon (la paroisse de Talmay dépend de cette juridiction) en date du 30 juillet 1696
il est écrit :
Garcelon, prêtre, eft accufé par Gand Simon de lui avoir tiré un coup de piftolet fur un grand chemin

Son frère Jean est prêtre et curé de St Marcel au Bugue en Dordogne, diocèse de Périgueux (170 km de St Bonnet de Salers)

Il semble qu'il n'ait exercé que durant l'année 1692,  sa signature n'apparait qu'à cette époque, nous n'avons pas sa date de naissance ni celle du décès 

Autre prêtre en Périgord : Pierre Garcelon parrain de Pierre Garcelon né en 1686 à Tarrieu d'Ally, il est dit curé du diocèse de Périgueux et frère du père du baptisé et le baptisé sera
Pierre Garcelon prêtre d'Ally, puis deviendra pasteur protestant à St Pierre aux Bois à Guernesey

Jean Antoine né en 1660, neveu du Géraud ci-dessus, donc fils de Guilhem et Marguerite Dufayet, celle-ci, devenue veuve, lui établira, le 8 septembre 1685, un titre clérical, (voir ici  les n° 727 à 730), à savoir le choix entre une somme de 1600 livres ou une rente annuelle de 80 livres. Pour garantir le payement de ce capital ou de la rente, des terres de Tougouse sont hypothéquées.
Jean Antoine sera prêtre à St Bonnet, puis le 6 novembre 1710 prendra la charge de curé de St Projet, après la démission de Jacques Dufayet qui prend la Cure de St Paul.
Jean Antoine décédera à Salers le 21 septembre1721 ;

mais, frère et héritier de Simon, Pierre et Martin Garcelon les marchands de Salers.
Le 17 octobre 1720 il se trouve face aux créanciers, de ses défunts frères, mandatés par les cours consulaires de Limoges et de Clermont, voir ici  les n°  1166  à  1172
ledit sieur Garcelon curé reconnait et déclareavoir payé la somme de trois mille cinq cent livres par contrat d'emprunt fait de dame Marie Lescure veuve héritière de messire Pierre Quenin de la ville d'Aurillac et s'oblige rendre ladite somme de trois mille cinq cent livres à raison de cinq cent livres par an à savoir le premier terme du jour fête des Rois 1722 et ainsi par an dans la suite et en espèces d'or et d'argent monnaye ayant court. malheureusement Jean Antoine décède le 20 septembre 1721.
Personne ne sait qui a soldé la créance, la dame Lescure s'est probablement trouvée avec un bel impayé ?

nous avons également:
Jean Garcelon décédé le 28 octobre 1741, âgé de 28 ans prêtre de l'église de Salers il  est enterré dans la chapelle N.D. de Grâce. Il s'agit du petit-fils de Guilhem époux de Marguerite Dufayet et fils de Simon marié à Agnès Ferluc.
Joseph Garcelon né à Pléaux,  en 1794 curé à St. Bonnet de Salers,
Jean Baptiste Garcelon son frère né en 1802,
fils de Jean Garcelon et Françoise Astorg dans la descendance de Jacques et Anne Garcelon
et leurs neveux :
Pierre Germain Garcelon né à Salers 1832 curé à Moussages de 1876 à 1909,
Jean Léon son frère né en 1837, curé à Lanobre puis à Anglards de Salers, voir la grande croix au cimetière de Salers (la plaque nominative est traitée en négatif pour être lisible)

Parfois, on trouve un prêtre dans chaque hameau d'une même paroisse,
il faut probablement faire la distinction entre le statut de curé et de prêtre, les revenus n'étant pas les mêmes.

Le Père Dorothée :
fils de Louis Garcelon et Catherine Simon du Vigean, de la descendance de Géraud le chaudronnier de Calamocha.

Le couvent Notre Dame de Salers


Hélis Garcelon, fille de Martin et de Delphine Cassard, entre au Couvent de Notre Dame de Salers en 1648, peu après la création de celui-ci, puis en deviendra mère supérieure.
Le mariage de ses parents pourrait avoir eu lieu en 1630, son frère Guilhem est né en 1634, elle a aussi une sœur, Antoinette, qui semble être née entre elle et Guilhem.
Dans les Roynages de 1647 p 217, Antoinette est dite femme de Jehan Courboules, avec un 1er enfant né en 1649.
D'où la naissance d'Hélis entre 1630 et 1632, elle serait donc entrée au couvent à l'âge de 16 ans environ.

Dictionnaire deRibier du Chatelet, tome 5, page 228.

Le couvent des religieuses de Notre Dame fût fondé à Salers en 1646 La chapelle fût restaurée en 1689, aux frais d'Antoine de Chazettes de Bargues et de Pierre de Bargues son père. Les religieuses de Notre Dames se sont livrées dès l'origine et se livrent encore avec succès à l'instruction des jeunes personnes.
L'établissement qu'elles possèdent à Salers est vaste, bien exposé et fort bien tenu.


Le contrat de dotation de dame Hélips Garcelon consenti par feu Martin Garcelon en faveur dudit couvent
le 3 juillet 1648 reçu Bertrandy notaire royal.
Mentionné dans un acte du 6 octobre 1712.

Nous pouvons suivre une partie de son parcours grâce à différentes archives de notaires et à deux dossiers relatifs à la "maison de commerce Garcelon à Salers"  
En 1682, Hélis Garcelon est supérieure, reste à trouver quand elle a eu cette charge.

Losque les novices font profession de foi, Il semble qu'il soit prévu une dot, le montant en est variable, à cela s'ajoute une rente annuelle ou pension viagère pour assurer à l'impétrante le vivre et le couvert. Nous n'avons pas pu déterminer ces différents montants.
Pour Hélis Garcelon la pension annuelle est de 75 livres, celle-ci échoit aux 3 frères Garcelon, marchand de Salers, ils sont héritiers de leur grand-père Martin Garcelon, qui a accordé la dot, à travers la succession de leur propre père Guilhem dont ils sont les héritiers. Guilhem et son père sont décédés avant 1675.
Nous avons trouvé de nombreux billets réclamant ce payement de 75 livres. Ces billets servent parfois de moyen de payement, ainsi les religieuses s'en servent pour payer leur crédit chez le sieur Labobe, boucher à Salers,le retour du billet acquitte le payement. Les rappels sont parfois "très insistant", les règlements  alléatoires, assortis de petits acomptes. Il apparait que cette somme de 75 livrres est importante puisque les 3 frères Garcelon, marchands peinent parfois à la payer.

Dans ce billet
la mère supérieure, qui a normalement une écriture tranchée, semble y avoir mis plus de mordant !
Est-ce parce qu'elle fait appel au syndic de la communauté Mr. Chevalier ?
Cette créance était échue le 5 aout, le billet édité le 27 septembre sera repoussé au 1 octobre 1703, puis acompte de 5 livres et soldé le 28 novembre 1703, la présence du syndic Chevalier entrainera probablement des frais sur le billet suivant.

Ci-dessous quelques tranches de vie ce ce couvent:

18 mars 1682
(entrée au couvent) à Salers Hélis Garcelon supérieure a reçu la somme de 270 livres 3 sols ce jour d'huy de Jeanne de Valens, couturière de la présente ville, et qu'en considération de ladite cession, ladite dame Garcelon faisant comme dessus s'oblige par ces présentes de nourrir et entretenir icelle de Valens lui faire les honneurs funèbres.
28 novembre 1684 (entrée au couvent) en présence d' Hélis Garcelon supérieure, honnête femme Anne Célarier veuve de Durand Cuzou, habitante de Salers, a donné et accordé aux religieuses du couvent, la somme de 800 livres à la charge et condition que lesdites dames religieuses seront tenues de la recevoir et lui accorder l'entrée dans ledit couvent pour y vivre à la compagnie desdites dames, lui fournir les vivres et aliments nécessaires moyennent la somme de 72 livres de pension viagère que ladite Célarier leur a accordé annuellement.
7 mai 1685 (sortie du couvent) s'est présenté devant Hélis Garcelon supérieure du couvent, Mr. Antoine Nicolas marchand habitant du lieu de Marcenat, porteur d'une procuration de Mr Brunel marchand bourgeois dudit lieu de Marcenat, pour retirer dudit couvent demoiselle Lucille Brunel sa petite fille pour être délivrée à Mr. Antoine Vergnis et Françoise de Lagarde ____________ et à l'instant ladite Dame a fait ouvrir la porte dudit couvent et fait sortir ladite Brunel, quitte, remise entre les mains au pouvoir dudit Nicolas
En septembre 1699 (règlement de pension) nous supérieure et procureuse de notre monastère de Salers reconnaissons avoir reçu de Mr. Martin Garcelon par ses mains en des deniers propres et particuliers de Mr Simon et Pierre Garcelon marchands de Salers la somme de 174 livres qui nous était restée des pensions de notre mère Garcelon,

Hélis a gardé son titre de "mère" qui est normalement réservé à la mère supérieure ou la mère seconde, les autres responsables ont le titre de "sœur" G. de Viard est mère supérieure,

25 mai 1704 (entrée au couvent) à Salers avant midi au parloir du couvent des dames religieuses Notre Dame de ladite ville, par devant le notaire royal furent présents en leurs personnes Dame Philiberte de Lagarde supérieure, Hélis Garcelon mère seconde, et Mr. Pierre Pons seigneur du Fau conseiller du roi et receveur au baillage de ladite ville, et demoiselle Anne de Sauvage son épouse et de lui autorisé à l'effet des présentes habitants de la dite présente ville pour eux et les leurs faisant partie d'autre part, pour faciliter le destin de demoiselle Marie Pons leur fille novice audit couvent à être admise à profession et pour pourvoir à sa subsistance, nourriture et entretien, ont donné et constitué en dot à la demoiselle Pons, la somme de 2000 livres.
29 novembre 1712 (entrée au couvent) furent présentes en leurs personnes Dames Hélaine de Bargues supérieure, Marie Anne de la Ronade mère seconde, Hélis Garcelon discrète, et Mr. Pierre Laporte avocat, au nom et comme tuteur légitime de damoiselle Anne Laporte sa sœur novice audit couvent. La damoiselle Laporte est admise en profession et pour la conservation et augmentation des biens d'icelui a donné et donne purement et simplement audit couvent acceptant la somme de 2000 livres à la charge et condition par lesdites dames et leurs successeuses de fournir la subsistance, nourriture et entretien de ladite demoiselle Laporte pendant sa vie dans ledit couvent.
Pour les payements et acquittements de laquelle dite somme de 2000 livres tenant lieu de dotation à la dite demoiselle Laporte ledit sieur Laporte a délégué et délègue aux dites Dames Religieuses à prendre icelle et s'en faire payer sur les sieurs Martin, Simon et Pierre Garcelon?  frères marchands de la présente ville et autres leurs associés.

Cela fait 64 ans qu'elle est dans ce couvent, elle aurait 80 ans environ

Trouvé dans les registres paroissiaux de Salers ce décès :
le 30 juin1731: Alis Garcelon inhumée dans la chapelle N.D. de Grâce,
dans les 9 décès Garcelon relevés à Salers entre 1712 et 1731, c'est la seule femme Garcelon qui pourrait correspondre, pour être enterrée dans cette chapelle il faut qu'elle possède un rang suffisamment important,
il y a 3 témoins lors de son inhumation.
S'il s'agit bien de notre Hélis Garcelon, ancienne mère supérieure du couvent, elle aurait 99 ans environ !



La situation n'est pas impossible, mais. !
Signatures des témoins : Vialars, de Chevalier, Brunet?, Veyssière curé.

10 ans plus tard le 28 octobre 1741, Jean Garcelon âgé de 28 ans prêtre de cette église est enterré dans la chapelle N.D. de Grâce.
Il s'agit du petit-fils de Guilhem époux de Marguerite Dufayet et fils de Simon marié à Agnès Ferluc.

Les Soeurs dévotes de Ste. Agnès :

L'Ordre de St Agnès était une sorte de congrégation religieuse sans domicile. Les filles faisaient voeu de célibat et se consacraient à leurs familles, leurs parents d'abord, puis leurs frères et soeurs,
le tout pour la bonne cause (gratuitement). 
Marguerite Garcelon, testament du 30 novembre 1854. n°1825 & 1826
Marguerite Garcelon, fille de François et de Jeanne Mossier, née en 1793.
 décédée le 7 avril 1866 à Chasternac dans la maison de son père,
lui-même décédé le 11 septembre 1843.
cette maison est très probablement celle répertoriée dans la parcelle n°416 du cadastre de Chasternac, levé en 1809 (et actuellement 439 et 440).

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